Lost Edens

Le dernier film qui m’a marqué et vraiment plu dernièrement c’est The taste of tea . Ce film raconte le quotidien d’une famille japonaise un peu déjanté. C’est fantaisiste (sans pour autant etre trop “space”), bien réalisé ,drôle et touchant , bref jetez vous dessus

2006 c’est Silent Hill et Le Prestige, stout.

J’ai trouvé sympa Silent Hill, machin le réalisateur s’en est bien bien tiré.
Sinon Le Parfum, là pareil, une jolie mise en scène quoiqu’avec quelques longueurs, et l’acteur principal joue super bien. Enfin, bien moins accrocheur que le bouquin par contre.

L’Age de Glace 2, bof bof, si ce n’est pour les scènes avec le truc marrant et son gland :o

J’ai pas vu grand chose d’autre…

Parce que tu es vraiment aller le voir comme ça, de sang froid et sans capotes ! Et tu t’attendais à quoi franchement, juste pour satisfaire ma curiosité ?

Franchement? Je m’attendais à une bouse et j’ai vu une bouse. Mais Eragon fait partie de cette très belle catégorie des mauvais films qu’on appelle les nanars, et ça, ça exige qu’on en parle parce que c’est pas tous les jours qu’on en croise.
Oui, je m’attendais à un truc execrable, mais non, je m’attendais pas à un truc aussi ridicule et foiré dans tous les domaines. Que le script ne mérite aucun respect est une chose, mais que ça manque à ce point de travail ou de talent (sûrement les deux) en est une autre. Faut entendre ces dialogues, ces successions de phrases banales, sans enjeux, débouchant sur le néant, proférées par des acteurs absents voire ridicules (j’aurais jamais cru que Carlyle puisse être aussi pitoyable même en se forçant). Faut voir cette mise en scène super plate d’un niveau de téléfilm (et un téléfilm de 90 millions de dollars c’est un peu de l’abus).
Oui le bouquin d’Eragon ne vaut pas un clou, mais avec un minimum d’effort, y’avait moyen de faire un film sympa, mais ils ont réussi l’exploit à faire pire que le livre.
Mais au final ce néant en fait un film qui fera date. Mieux qu’un navet, c’est un nanar. Donc j’en parle parce que ça le mérite (même si on est loin de Beowulf ou Dar l’Invincible).

Au passage, je tiens à préciser que Eragon en bouquin rapporte pas mal de fric et est fait partie de ces immondes bouses qui déforme le paysage de la fantasy, une fois encore.

Je regrette ne pas avoir vu Les Fils de l’homme, honteusement absent à l’affiche à NANTES (mais quelle distrib’ à chier sur ce film qui avait pourtant un bon potentiel, sans parler de Clive Owen comme argument vendeur !)

Argh, idem, j’en attendais beaucoup mais je n’ai pu le voir faute de temps d’affiche. Quelqu’un aurait-il un retour dessus ?

Une déception pour moi aussi que le Silent Hill. Une maîtrise formelle indéniable (comme souvent chez Gans) mais de gros problèmes de rythme et le personnage incarné par Sean Bean ne sert absolument à rien. Avec une bonne demi-heure en moins, ça l’aurait bien mieux fait.

Sinon 2006, parlons-en. Les films à moi qui m’ont marqué et que j’ai envie de conseiller (parce que parler des bouses c’est peut-être marrant mais ça sert un peu à rien):

Walk the Line de James Mangold
Mon coup de coeur de l’année. Un biopic sur la vie de Johnny Cash, la megastar américaine quasi inconnue en Europe. Typiquement le genre de films qui ne m’attirent pas: je suis pas particulièrement fan de musique, les bios c’est guère mieux, mais là, il se dégage une telle humanité de Joaquin Phoenix/ Johnny Cash et Reese Witherspoon/ June Carter que je n’ai pu que fondre devant ce couple incarné à la perfection par deux acteurs qu’on attendait pas forcément là-dedans.
VO obligatoire par contre (c’est toujours vrai certes, mais là, voir ça en VF c’est du non sens).

Le Prestige de Christopher Nolan
Daku le cite et je partage complètement son point de vue. J’attendais ce film depuis quelques mois (Christian Bale oblige), mais je m’attendais pourtant pas à une telle réussite. Une rivalité entre deux “héros” prestigitateurs dont on a oté tout manichéisme, deux acteurs impressionnants, une mise en scène impeccable montée comme un tour de magie… Epoustouflant, et j’attends d’autant plus la 3ème collaboration d’affilée de Nolan et Bale avec The Dark Knight.

Le Labyrinthe de Pan de Guillermo Del Toro
T’as peut-être vu peu de films LordY cette année, mais t’as vu l’un de ces monuments. Ce conte de fées pour adulte est un petit bijou qu’il ne faut vraiment pas manquer. Et qu’il faut revoir oui. Juste un chef d’oeuvre.

Le Maître d’Armes de Ronny Yu
Jet Li a annoncé que ce film serait son dernier film de kung-fu. Etonnant (parce que c’est pas pour ses qualités de comédien qu’on le prend en général), Le Maître d’Armes serait en tout cas une manière idéale de terminer. Loin du film de kung-fu qui enchaine bêtement les combats, on est ici dans le noyau rare du film de kung-fu avec scénario. Si on aime le genre, faut se jeter dessus.

Casino Royale de Martin Campbell
La naissance de James Bond (pareil qu’Hotsu, mais j’enlève le “re” parce que Casino Royale est le tout premier film de la franchise que j’aime) qui risque de ne pas plaire aux fans. Finis les gadgets, finis le super play boy qui passe son temps à draguer les nanas, et place à un agent secret plus moderne, plus brutal et qui fait des boulettes. On est loin du dandy et très près du tueur à la Jason Bourne.

Black Book de Paul Verhoeven
Le retour de Verhoeven dans son pays natal et ça donne un chef d’oeuvre subversif sur la fin de la seconde guerre mondiale en Hollande. L’héroine, une juive, se retrouve dans les rangs de la résistance et tente de séduire un officier SS. En dire trop serait du gachis. A presque 70 ans Verhoeven n’a pas faibli.

Déjà Vu de Tony Scott
Depuis Le Dernier Samaritain, Tony Scott ne cesse de m’impressionner. Déjà Vu n’est pas son meilleur, loin de là, mais un très bon actionner sur fond de voyages dans le temps. Et Denzel est impérial.

Lord of War de Andrew Niccol
C’est le réalisateur de Bienvenue à Gattaca, donc on est obligé de voir tous les autres films qu’il nous pond. Surtout qu’en plus, ici, il est loin de foirer son coup avec ce anti-héros, marchand d’armes sans morale.

OSS 117 de Michel Hazanavicius
C’est juste la meilleure comédie française que j’ai du voir dans ces 10 dernières années. Et Dujardin est parfait dans ce rôle d’agent secret con comme ses pieds, raciste, homophobe et sexiste.

Cars de John Lasseter
Pixar, donc chef d’oeuvre. CQFD.

Borat de Larry Charles
Pour ceux qui ne connaissent pas, Borat est un personnage qu’a inventé l’acteur Sacha Baron Cohen. Il joue le rôle d’un Kazakh qui incarne tous les clichés que beaucoup d’occidentaux associent aux musulmans et il se confronte à des Américains en jouant ce rôle cliché. Le résultat donne droit à des scènes très drôles, et d’autres glacantes. Tout n’est pas à garder, mais certaines scènes sont essentielles.

A Bittersweet Life de Kim Jee-Woon
Un petit polar coréen très sympathique. C’est pas le meilleur mais il est dans le haut du panier.

Little Miss Sunshine de Jonathan Dayton & Valerie Faris
Un des films découverte de l’année pour beaucoup de monde. Tour à tout touchant, dramatique, et désopilant, Little Miss Sunshine se déguste et ne se raconte pas.

Inside Man de Spike Lee
Bras de fer magnifique entre le négociateur Denzel Washington et le braqueur Clive Owen. Il n’y a que Jodie Foster qui fait tâche. Non pas qu’elle soit mauvaise: elle sert juste à rien.

Les Fils de l’Homme d’Alfonso Cuaron
Vous en parliez, et c’est net que la distribution du film n’a pas été des plus extraordinaires. C’est pas le film qui m’aura le plus emballé cette année, parce que le film est plus une tuerie formelle qu’un scénario béton. Mais les plans séquence de fou que nous offre Cuaron sont juste à tomber par terre. Et Owen confirme une fois de plus qu’il est décidément très très bon.

Et pour ceux qui aiment le genre, les deux films d’horreur qui valaient le détour cette année: La Colline a des Yeux et The Devil’s Rejects.

eacil > possible, cependant allociné indiquait zéro diffusion sur Nantes, j’aurais du appeller le pathé au cas où

Je vient de revoir Election de Johnnie To (Breaking News), et c’est un excellent film de triade dans le style du Parrain ou des Affranchis (mais qui se termine différement, dans un final qui laisse pantois). Franchement j’avais rien compris au film la première fois (j’ai du lire un résumé de la situation sur le Net pour m’assurer de ne pas être largué cette fois-ci lol, mais il est vrai que quand on est pas habitué aux films et aux acteurs de l’asie, c’est plus dificile de se repérer), mais bon en fait y a rien de bien compliqué (enfin… quelques trucs sont pas très clairs j’ai trouvé) et j’ai donc pu pleinement apprécier en voyant des scènes que j’avais complêtement oublié.

Le film donne une vision réaliste des Triades au sein de la société de Hong Kong, et la présentation du système électoral permet de voir comment se joue une élection dans leur mafia avec les achats de voix, les “je la joue perso” et compagnie, un vrai bonheur (il parrait que Election 2 est plus dans une sphère politique, ça promet et c’est pleinement d’actualité chez nous). Bref un excellent moment impeccablement réalisé. Ils sont tous les deux (respectivement de 2005 et 2006) actuellement au cinéma dans 6 salles parisiennes, profitez-en. (j’ai du me réduire à des méthodes non orthodoxe n’étant pas parisien, mais j’aurais préféré les voir au ciné)

Le prochain To, Exilé, sortira en avril 2007, qui je pense bénéficiera d’un peu plus de salles car me semble plus vendeur, même si ça veut absolument rien dire, cela dépend en partie de Asian Star (Jean-Pierre Dionnet) qui distribue les films de To chez nous.

edit: les balises bb code et html ne marchent pas, je fait comment pour le gras ? ^^

Edit Echy : regarde tes mps. ^^

“Et Silent Hill, t’as certainement rien compris au rôle de Boromir et à la symbolique qui fait du scénario quelque chose de plus profond qu’il n’y paraît.”

Genre il est pas du même avis que toi, donc ça veut dire qu’il a rien compris. >D
Ca va les chevilles ? >D

Silent Hill était cool, mais j’espérais mieux quand même. Y a des problèmes de rythmes chiants comme l’a dit Lyas, et puis les acteurs pas super convaincants hormis la gamine. Mention spéciale pour Dahlia, on aurait dit l’un des trois sorcières de Mac Beth, mais en plus kitsh encore. Quand on voit l’originale, on se demande ce qui est passé par la tête du réalisateur. Ses dialogues ne gâchent rien.

Par contre la fidélité à la ville et à sa faune était énorme, on peut même reconnaître certaines enseignes de magasins qu’on retrouve dans le jeu. Un respect impressionnant. Pyramid Head fait un peu de la figuration, tel une pâture au fan de base, mais bon. ^^

J’aimerais bien qu’ils adaptent Silent Hill 2 maintenant, parce que les histoires de sectes qui tentent de réveiller des démons, c’est un peu lourd. (Heureusement que dans Silent Hill, Alessa rattrape ce manque flagrant d’inventivité.)

Et ouais, Le Labyrinthe de Pan, c’était vraiment magnifique. La rencontre entre l’historique et le fantastique donne vraiment un relief presque insoutenable au film. Et puis visuellement, c’était sublime. :°) La Bande-originale était excellente aussi, faudrait que je la récupère. Le film sort quand en DVD ? Si ma bourse est tombée d’ici là, je le prends. >D

« Casino Royale de Martin Campbell

La naissance de James Bond (pareil qu’Hotsu, mais j’enlève le “re” parce que Casino Royale est le tout premier film de la franchise que j’aime) qui risque de ne pas plaire aux fans. Finis les gadgets, finis le super play boy qui passe son temps à draguer les nanas, et place à un agent secret plus moderne, plus brutal et qui fait des boulettes. On est loin du dandy et très près du tueur à la Jason Bourne. »

Ca risque peut-être de pas plaire au fan, mais moi par contre, ce que tu dis là m’intéresse. Parce que tout ce que tu énonces comme étant absent est tout ce qui m’a toujours rendu moi-même absent aux séances de visionnages des James Bond. Ces éléments m’ont toujours filé des boutons. >D
C’est marrant d’ailleurs, parce que les affiches que j’ai vues de ce James Bond dans le RER m’avaient justement attiré. (Ce qui n’était pas le cas avant vu que j’aimais pas du tout la tête de l’ancien acteur dont j’ai oublié le nom.)

Pour moi la méga déception de l’année : Paprika.

On est allés le voir avec ma copine et on a été déçus.
Paprika c’est un peu un mix de toutes les réalisations de satoshi kon en fait.
On retrouve le coté irréel questionnant le réel et l’imaginaire comme dans paranoïa et le coté grand public de tokyo dofathers et Millenium actress.
Le tout avec une réalisation aux petits oignons (rah la fanfare ! O_ô), ce qu’il faut de modernité bien à la japonaise, de mysticisme et de culture traditionnelle jap, le tout venant d’un livre de sf moderne, une bande son pop et electrisante (deux morceaux en fait) et tout et tout…

Du grand spectacle en gros et c’est là que ça pêche justement :

- Kon ne va pas du tout au bout du choses sauf pour le coté réel/irréel et encore, il ne va pas aussi loin que paranoïa agent et surtout perfect blue, il ne cultive plus l’ambiguité de cette relation réel/irréel
– Il a déjà eut des films tout publics mais ceux-ci s’accompagnaient d’une certaine critique sociale, d’un humour noir et satirique assez acerbe qu’on ne retrouve pas du tout dans paprika
– Si vous avez vu paranoïa agent, vous avez vu paprika, au moins dans le fond, non dans la forme. Les deux cultivent la même chose, certains plans et idées voir persos de paranoïa agent étant carrément repris dans Paprika (on a trouvé ça abusé) , mais paprika n’est pas du tout emprunt de cet humour noir et ce sadisme propre à kon : ici, que des bons sentiments, alors que dans paranoïa agent, certains épisodes sont des monstres d’humour noir (genre l’épisode avec les trois suicidaires… ^^; )

Donc voila c’est du Kon tout public, ça va plaire à tout nos bons journaux télés et tous nos bons ptits magazines pseudos intellos (télérame, tout ça) qui vont encore y voir matière à un débat mille fois refait, celui de Ô combien l’animation japonaise c’est bien, c’est moderne…
Kon qui cherche à devenir un nouveau miyazaki (pour assurer sa retraite ?) nous fait passer un très agréable moment mais quand on en sort on se dit tout simplement que bah ouais, c’est déjà vu, c’est juste refait pour plus plaire…

Heureusement Kon a dit vouloir changer de sujet après Paprika, ce qui n’est pas un mal.
Mais en restant tout public, exclusivement, et ce jusqu’a nouvel ordre.

Et là où je rigole c’est que Kon a dit :

En fait, c’est davantage parce que je ne veux pas prendre des films d’animation existants comme références. Si on fait un film d’animation à partir d’un autre film d’animation, je ne vois pas l’intérêt de reproduire la même chose

Contradiction totale vu qu’il a avoué dans chronic art avoir repris des éléments de paranoïa agent.

Mes projets sont des films d’animation pour enfants. Etant donné que je compte les réaliser, ce ne seront certainement pas des films pour enfants que je qualifierais de “normaux” (il sourit). J’aimerais que ces films soient visibles à la fois par les enfants mais également les adultes qui les accompagnent.

Jaloux de miyazaki ? Perso on le pense…