Terres Inexplorées : Les planchistes de l'horoscope |
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L’ordre cosmique a de nouveau été bouleversé, et les dieux de l’Olympe sont ressuscités! Ce long processus, commencé il y a des siècles, a vu l’apparition sur Terre de nombreux immortels, les Lost Scions, qui se sont mêlés aux hommes. Voilà comment la quatrième de couverture définit Lost Scion. Ce spanga (terme désignant un manga d’origine espagnole, et formé à l’instant par mes soins sur le modèle de “franga”, le terme consacré pour définir le manga francophone), créé par Mateo Guerrero et Roque Gonzalez, nous présente un univers pour le moins original, où des divinités grecques se sont réincarnées à une époque semblable à la nôtre. En effet, ce spanga se déroule dans un univers où le surf semble être une activité primordiale. Ainsi, le héros, Jérôme, réincarnation du titan Boreas, est un surfeur hors pair. D’autres Scions (il est à noter que jamais le spanga n’attribue à ces personnages l’épithète “Lost”, hormis dans le titre), comme Diana, réincarnation d’Artémis, ou Lazlo, antagoniste et réincarnation du Minotaure, semblent également apprécier les activités plagistes (on les voit notamment disputer un épique match de VOLLEY-BALL). Cette prédominance du surf n’est qu’une des particularités de l’univers. En effet, dès les premières pages, on peut noter que le background de Lost Scion a été particulièrement travaillé. Grâce à certains détails, on peut se rendre compte que l’action se passe dans un pays qui aurait été successivement envahi par la Grèce (qui y a construit de nombreux temples, désormais enfouis sous terre ou engloutis par la mer), le Japon (qui a imposé le port du seifuku à l’école) et l’Allemagne (qui a prescrit un droit de douane sur les livres). Malheureusement, l’identité de cette nation n’est jamais mentionnée (on sait néanmoins qu’elle dispose d’un accès à la mer, et que le surf y est couramment pratiqué; ceci, avec l’omniprésence de la langue anglaise sur les panneaux, laisse à supposer qu’il s’agit de la Californie, l’absence de kangourous éliminant la possibilité que ce soit l’Australie).
Bien entendu, Jérôme découvrira ses pouvoirs au cours de l’aventure (maîtrise du vent et de la glace – même s’il a déjà utilisé ces mêmes pouvoirs pour congeler sa mère durant son enfance tel le Hyoga moyen), expédiera Likos ad patres via une étrange technique qui le déplacera au-dessus du vide sans que le lecteur ne sache comment (mais ne tuera pas Lazlo, parce qu’il ne faut quand même pas toucher au bisho) et partira à la recherche de ses origines. Combats, quête épique, surf, il ne manque à tout cela qu’un élément pour disposer de tous les bons ingrédients du shonen: le pouvoir de l’Amitié. Comme dans tout bon shonen, le héros est affublé d’un sidekick, ici Andreas, personnage remarquable par sa classe, son humour et son fair-play. Mais la véritable démonstration de camaraderie vient du personnage de Diana, qui ira jusqu’à ignorer l’ordre d’Apollon et épargnera Jérôme, parce que même les ordres du grand maître du mal ne peuvent rien contre le pouvoir de l’Amitié… Ou bien peut-être parce que la Diana qui dirige Las Pavanas n’est pas la vraie. En effet, il est à noter que Diana enfant a les cheveux blonds
Ce spanga est une édition spéciale, disposant, en plus de Lost Scion, du premier chapitre d’une saga de fantasy des mêmes auteurs (mais que l’absence de surfeurs rend bien fade à côté de la puissance mythique de Lost Scion), et de notes sur les personnages, véritables mines d’or sans lesquelles ce Terres Inexplorées n’aurait probablement pas vu le jour, et que nous reproduisons ici. Malheureusement, le volume 1 est le seul paru en France actuellement, et le volume 2 ne semble pas prêt d’arriver, malgré le fait qu’il ait originellement été prévu pour octobre 2007. La quête épique de Jérôme ne verra sans doute jamais sa fin… |