Terres Inexplorées : Imagine Dark Taupe |
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Voici revenu le temps de nos découvertes des Terres Inexplorées. Cette fois, nous avons choisi de nous pencher sur un phénomène qui envahit le rayon DS de tous les magasins de jeux : le phénomène Léa Passion . Ne pouvant malheureusement pas étudier l’ensemble du sujet (j’ai à ce jour recensé 21 jeux dans cette saga rien qu’en France, mais ce compteur dépasse allègrement les 30 volets aux Etats-Unis, sous le titre Imagine… ), nous avons décidé de l’envisager par l’exemple. Le choix fut délicat, bien que certains épisodes soient d’office écartés car manifestement au dessus de nos forces ( Léa Passion Bébés par exemple x_x) ou en dehors de notre domaine d’expertise ( Léa Passion Star de la pop ou encore Léa Passion Mariage ). La thématique animale, très représentée dans la série aurait quant à elle généré un dilemme douloureux ( Léa Passion Vétérinaire au zoo ou Léa Passion Vétérinaire en Australie ?). Notre choix s’est donc finalement porté sur un représentant qu’il a été difficile de se procurer, mais qui nous a semblé plein de promesses, j’ai nommé Léa Passion Décoration .
Projeté de manière soudaine comme gérante d’une boutique de décoration par sa cousine – ce qui rappelle étrangement le début du jeu Plus Belle La Vie – le joueur fait ses premiers pas dans cet univers fascinant. La prise en main se fait de manière progressive, par le biais de différentes missions (répertoriées dans le carnet de commandes), qui permettront au joueur de s’essayer tour à tour à l’encadrement, la peinture ou encore la poterie, pour au final arriver à combiner ces différentes disciplines dans des créations d’un haut niveau artistique.
Le scénario est assez sympathique, et l’histoire ne se perd pas dans des méandres nébuleux. En effet, durant tout le jeu, le joueur n’aura à faire qu’à trois clientes différentes, les commandes s’enchaînant dans une linéarité sans faille, ce qui permet de se prendre d’un réel attachement pour les “différents” personnages. On peut ainsi suivre la vie de la cliente 1 (la blonde), qui à partir d’une simple commande de cadre pour sa fille va progressivement s’atteler à réinventer la décoration pour son autre fille, sa meilleure amie, sa cousine, mais aussi sa maison au bord de mer, et probablement à terme réaménager l’intérieur de la moitié des habitants de la ville (nous n’avons malheureusement pas terminé le mode story du jeu). La cliente 2 (la mamie) inspire elle aussi l’affection puisque toute les commandes qu’elle passera sont liées à son chat, qui commence par casser une lampe, puis une autre, puis à lacérer un meuble… et arrivera rapidement à la conclusion qu’il lui faut créer une pièce spécialement destinée à cette mignonne petite bête (là encore, il est possible qu’à la fin du jeu, un manoir entier lui soit consacré). Enfin, la dernière cliente, immédiatement surnommée “Rei” (en raison de ses cheveux bleus), fascinée par les talents de peintre du joueur, ne va cesser de vouloir exposer ses créations chez elle, puis chez tous ses amis (on peut supposer que cela concerne donc l’autre moitié de la ville).
En dehors du mode histoire, d’autres modes de jeu se débloquent au fur et à mesure, en particulier un mode “création” qui permet de donner forme librement à ses rêves les plus fous, une vitrine où le joueur peut exposer ses trois plus belles création, un mode wi-fi pour envoyer ses œuvres à d’autres joueurs, et un mode “décoration de chambre à coucher” (toujours accessible depuis la boutique bien entendu, mais il vaut mieux ne pas se poser trop de questions là dessus) pour permettre au joueur de créer sa propre pièce.
On peut en toute honnêteté dire que le jeu a une bonne durée de vie (de plusieurs heures en tous cas), avec un nombre de missions supérieur à 30, et des musiques tellement insupportables qu’il est impossible de passer plus de 2 heures sur le jeu sans être assailli par des envies de meurtres (le jeu doit contenir le total impressionnant de 2 tracks différentes, agrémentées entre chaque mission du bruitage du téléphone, qui par comparaison rend finalement les musiques presque reposantes).
Les premières missions sont assez dirigistes, et les possibilités limitées, mais au fur et à mesure de la progression, le joueur dispose d’une liberté croissante. Malheureusement, la créativité est rapidement découragée par des consignes de plus en plus restrictives, qui finissent par rendre le jeu très “mécanique” et répétitif. Après cette phase de découragement, cependant, certains joueurs parviendront peut être à atteindre un état permettant de transcender ces contraintes, et qui pourra pendant un temps donner un nouvel intérêt au jeu (par exemple, face à une cliente qui insiste pour avoir des stickers en forme de cœurs sur son tableau – ce qui se produit dans un bon tiers des cas – il est possible de coller un tel amas de stickers que le résultat ressemblera plus à une surface unie, qui peut ensuite servir de base pour les réalisations les plus folles). Cependant, il faut aussi reconnaître que
En résumé, nous avons là un jeu au concept intéressant, ouvrant la porte à de nombreuses possibilités de création, qui sont malheureusement bridées dans le mode histoire par des objectifs contraignants. Au vu des nombreux clones que la saga Léa Passion a engendré (ou bien est-ce cette série qui copie d’autres licences, la question reste en suspens), il est à espérer que le phénomène des jeux d’aménagement d’intérieur prenne autant d’ampleur que celui des jeux de simulation de vétérinaire. Ainsi peut-être verra-t-on un jour une ligne de jeux de décoration sponsorisés par Valérie Damidot.
En bonus, voici quelques unes de nos plus sympathiques créations :
la V4 de la page d’accueil de LE s’est glissée parmi ces images, saurez-vous la retrouver? Rédigé par Elrica & Skarn |