Dorothea : Le châtiment des sorcières. |
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Ce n’est cette fois-ci pas un nouveau volet des Terres Inexplorées qui m’amène (il ne faut pas abuser des bonnes choses), mais la présentation d’un mangé assez récent (2006 au Japon, fin 2008 en France) passé presque inaperçu, j’ai nommé Dorothea . Il s’agit d’une série de Fantasy à inspiration historique, qui se déroule dans l’Europe (et plus spécifiquement l’Allemagne) de la fin du XVe siècle. L’Église et les différents seigneurs luttent pour étendre leur influence, et utilisent la chasse aux sorcières (et aux hérétiques) comme moyen pour dissimuler leurs véritables intentions. Entre autres accusations, les sorcières sont soupçonnées de réaliser des sacrifices humains et de ramener ces être du monde des morts sous la forme de créatures albinos, pour les utiliser comme servants. Dorothea, une jeune albinos qui a été élevée au sein d’une communauté païenne isolée, et est destinée à en devenir la prochaine gardienne, se voit dans l’obligation de partir découvrir le monde afin d’élargir ses horizons et d’acquérir les compétences nécessaires à son futur rôle. Dans ce but, elle rejoint la troupe de mercenaire dans laquelle son ami d’enfance, Gyurk, s’est engagé depuis 2 ans, en s’exposant à la méfiance – voire à la haine – du monde extérieur. Le manga tire son originalité de plusieurs point :
Les dessins sont plutôt agréables à l’œil, le trait épuré, les décors présents mais pas envahissants. La mise en page permet de plus une lecture fluide, qui est cependant parfois gênée par des erreurs de traduction (fautes d’orthographe, répétitions de mots et autres inversions textes sont assez fréquentes dans le premier volume en particulier). Les personnages sont assez peu nombreux, relativement bien développés, généralement cohérents et aux motivations crédibles. Mention spéciale pour Dorothea qui a un réel charisme, chose souvent bien rare chez les personnages principaux (particulièrement féminins). En outre ses capacités de combattante sont expliquées (acquises grâce à un entrainement rigoureux) et son albinisme n’est pas qu’une question de design (c’est en effet l’un des motifs qui la poussent à “partir à l’aventure”, cela lui accorde un statut spécial, qui se reflète dans sa personnalité, mais la rend également vulnérable à la lumière du soleil). Dans l’ensemble une très bonne surprise donc, et un manga que je recommande, même s’il ne plaira probablement pas à tous les publics (entre autres au vu de l’absence de magie et de combats épiques…). |