Lost Edens

• Titre original :
• Epitanime 2005
• Titre français :
• Epitanime 2005

L’Epitanime 2005, convention parisienne sur l’univers des manga, de la japanimation et des jeux vidéo s’est tenu du 27 mai au soir jusqu’au 29 mai dans les locaux de l’Epita (école d’informatique) au Kremlin-bicêtre (commune au sud de Paris). Dans cette convention, pas d’invités prestigieux venant du Japon (ou d’autres horizons), on vient avant tout pour s’amuser et passer un bon moment entre fans.
Cette année le contexte était inhabituel à cause de l’annulation de Japan Expo 2005 (qui aurait du avoir lieu début juillet) et du report du Cartoonist Marseille. Bref pour résumer, on s’attendait à ce qu’il ait plus de monde par rapport aux précédentes éditions.

Je me suis rendue à l’Epitanime samedi et dimanche en journée. Je ne parlerai donc pas des nocturnes qui se sont déroulées vendredi et samedi soir.

De nombreuses activités

L’association Tsubasa était au rendez-vous comme toutes les années pour organiser un certain nombre de jeux avec des lots à gagner tels que des manga, des DVD, ou encore des magazines. Pour l’essentiel de ces jeux, il s’agit de quizzs sous des formes diverses et variées. Il y avait également les traditionnels karaokés qui étaient proposés dans des salles ou sur l’écran géant.

J’ai participé au karaoké en groupe qui a eu lieu samedi midi. Le principe est le suivant : il y a 4 équipes de 4 personnes. Une liste de génériques français est affichée sur un écran (en fait c’est la projection de l’écran de l’ordinateur car l’organisation du jeu se fait essentiellement grâce au PC). Toutes les équipes sont, au départ, dotées d’un même capital de points (30 par exemple). Chaque personne de chaque équipe chante à tour de rôle. Avant de chanter, la personne mise un certain nombre de points. Après le passage du concurrent, le jury (composé également de 4 personnes) attribue des points en fonction de ce qui a été misé (si je mise 1 point sur une chanson, les membres du jury peuvent voter +1, 0 ou –1).
Mais ce n’est pas tout… Le jeu est pimenté de bonus et de malus qui peuvent être attribués aléatoirement par l’ordinateur à chaque équipe avant chaque passage. Mon équipe a eu notamment, comme bonus, la possibilité de diviser par 2 le total des points de toutes équipes (pour réduire les écarts) et comme malus l’obligation pour l’un des membres de chanter tout en faisait des gestes indiqués sur l’écran. Pour les amateurs de vieux génériques d’anime qui aiment pousser la chansonnette, c’est le jeu idéal !

Il y avait également des activités permanentes accessibles à tout moment de la journée qui étaient organisées sur plusieurs espaces.
On y comptait :

• L’espace “M-Games” pour jouer à des jeux vidéo musicaux. On pouvait s’initier par exemple à l’éternel Dance Dance Revolution (et compagnie) et aussi à des jeux beaucoup moins connus tel que Para Para Paradise. Des tournois ont également été organisés.

• L’espace “Gotohwan” qui a proposé des initiations au doublage (improvisé ou préparé, parodique ou sérieux) et a diffusé des anime dont les doublages ont été effectués par les membres de l’association.

• L’espace jeux vidéo “classique”. J’ai pu voir qu’il avait des jeux de foot, de courses de voitures ainsi que l’éternel Bomberman.

• L’espace “Nekomix” pour les concours de dessin.

Certaines activités permettaient de découvrir certains aspects culturels du Japon et de s’initier à la langue japonaise. Un espace Chine était également présent, j’ai juste pu voir que des parties de Mah-jong étaient organisées.

L’espace jeux vidéo

Le cosplay

Petit rappel pour ceux qui ne savent pas ce qu’est le cosplay. Il s’agit d’incarner un personnage issu d’une bande dessinée, d’une série, d’un film d’animation, d’un jeu vidéo ou encore d’un film. Evidemment vu le thème de cette convention, on a surtout retrouvé des personnages de manga, d’anime et de jeux vidéo japonais.

Cette année, du fait du nombre très important de participants pour le cosplay, le concours a été réparti sur 2 jours : cosplay individuel le samedi, cosplay groupé le dimanche.
Pour chaque concours, 2 classements ont été effectués : un pour le meilleur costume et l’autre pour la meilleure prestation et enfin plusieurs prix spéciaux ont été attribués dont un prix « Tv Aichi » qui permettra à 4 personnes (une personne du concours individuel et 3 personnes du concours groupe) de partir au japon pour participer à un cosplay mondial. Le représentant de cette chaîne faisait partie du jury et son choix a été indépendant du choix du jury pour le concours.

Pour le concours individuel, plus de 80 candidats ont défilé sur scène devant un public complètement ramolli à cause de la chaleur. Certains costumes étaient hallucinants, je garde surtout en tête Esther Blanchett de l’anime Trinity Blood, Carmilla de Vampire Hunter D, Sierra du jeu vidéo Legend of Mana et le superbe Nightmare de Soul Calibur 2 (qui a remporté le concours catégorie costumes).

Carmilla (Vampire Hunter D)

Le lendemain, une trentaine de groupes ont participé au cosplay groupe. Cela allait du simple duo à des groupes beaucoup plus importants. La qualité des costumes était beaucoup moins impressionnante que le concours individuel, mais on a eu droit à d’excellentes prestations : le groupe X-Men + Spiderman nous a proposé un hilarant remake de l’émission “La nouvelle star”, celui de Dragon Ball Z une mise en scène très réussie (avec une bonne utilisation du support vidéo), le groupe Saint Seiya une superbe confrontation verbale entre les jumeaux Saga et Kanon, et mention spéciale au groupe Naruto qui comptait à peu près 40 membres, et qui a quand même réussi à mettre au point un show plutôt sympa.
Cependant le déroulement du concours manquait un peu de rythme à cause des problèmes techniques à répétition mais aussi de certains groupes qui ont été franchement trop longs et qui ont effectué des prestations peu intéressantes.

Le groupe X-Men (avec Spiderman)

En guise d’entracte, le public a pu assister à une démonstration de Para Para par un groupe de 5 personnes (3 filles, 2 garçons), organisée par l’association M-Games.
Alors quelques explications sur le Para Para : c’est une danse originaire du Japon ou il s’agit d’enchaîner différents mouvements avec les bras (et quelques uns avec les pieds mais ce sont surtout les bras qui bougent) sur de l’eurobeat (style de musique assez proche de la dance et de la techno).
La démonstration était très réussie. Seul bémol : on a présenté ce show comme étant une démonstration de Para Para Paradise (un jeu vidéo musical de… para para ). Sur le coup je n’ai pas très bien compris car le show proposé ne ressemblait pas à une démo de jeu : il n’y avait d’installation de matériel pour ce jeu et les images diffusées sur l’écran provenaient d’une vidéo et non du jeu. Je remercie au passage les joueurs de Para Para Paradise qui m’ont expliqué tout cela car sinon j’aurais sûrement écrit des bêtises à ce sujet.

La démo de para para

Le concours de chant

Le principe est très simple, les participants apportent la bande son (ou la vidéo) de ce qu’ils souhaitent interpréter et puis ils chantent à tour de rôle sur scène, micro en main. Un jury est présent pour évaluer la prestation des participants et établir le classement.
On a eu droit à de très belles prestations de la part de certaines concurrentes (et oui ce sont surtout les filles qui se sont inscrites à ce concours). L’humour était tout de même au rendez-vous grâce à plusieurs groupes dont un qui a interprété le générique de fin d’Excel Saga (pour ceux qui connaissent…).

Et à part tout ça ?

Coté projection le programme était plutôt mince vu que l ‘essentiel des projections avait lieu la nuit. J’ai partiellement visionné les anime Ragnarok-The animation, anime inspirée du RPG online du même nom (avec “the animation” en moins bien sûr !) et Chobits (adapté du célèbre manga de Clamp).

Et enfin, côté shopping, ce sont surtout les stands amateurs qui étaient présents, proposant des fanzines, cartes et dessins. On pouvait acheter des manga, CD musicaux et produits dérivés auprès de quelques stands de boutiques.

Conclusion

Ce furent 2 journées bien sympathiques. Je pense qu’au regard de toutes les activités proposées, tout le monde pouvait y trouver son bonheur même si certaines activités étaient difficilement accessibles à cause du monde. L’Epitanime confirme une nouvelle fois sa position de convention faite par les fans et pour les fans.

Par contre, le temps d’attente m’a été particulièrement pénible (1 heure 30 samedi et dimanche dans la file “pré-ventes”). J’ai pu également constater que l’information n’était pas toujours au point : les “orgas” n’avaient pas toujours les infos et dans le cas où l’information était donnée, elle ne se révélait pas toujours exacte… ce qui est plutôt ennuyeux surtout lorsque l’on souhaite s’inscrire à un concours.

La fréquentation a été, comme prévu, plus élevée, on a compté cette année 6900 visiteurs (en 2004 ils étaient un peu plus de 5000). Pour la prochaine édition, rendez-vous l’année prochaine à la fin du mois de mai et dans un contexte qui devrait être plus habituel.

Merci à Neuro pour les photos.

Ecrit par Sakureiko le 03 octobre 2005 | Modifié le 13 avril 2008